les expositions — 2005
Men crying
du 13 janvier au 26 mars
Immanence, Paris
Gülsün Karamustafa
Immanence & Le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris
sont heureux de vous inviter le jeudi 13 janvier 2005
A la présentation de l’oeuvre vidéo :
Men crying, 2001 de Gülsün Karamustafa
à l’espace Immanence
dans le cadre de la manifestation des « Intrus »
organisée par le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris
avec le soutien de l’Ambassade de Turquie
Monsieur Uluç Özülker, Ambassadeur de Turquie a le plaisir de vous offrir un cocktail à cette occasion à partir de 18 h 00.
Présentation de l’œuvre du 13 janvier au 26 mars, du jeudi au dimanche de 14 h à 19 h
Pour la seconde saison consécutive et pendant la durée des travaux, le Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris réitère son projet « Les Intrus » qui consiste à déplacer des œuvres de ses collections pour les montrer de façon temporaire dans de nouveaux lieux parisiens. La célèbre « Araignée » de Louise Bourgeois est ainsi présentée depuis le 10 décembre 2003 à la Galerie de l’évolution du Musée d’Histoire Naturelle, le planeur « U-Control III » de Panamarenko, dans la chapelle du Musée des Arts et Métiers, ou encore les « Prototypes » d’Absalon au pavillon de l’Arsenal, …
Immanence reçoit une œuvre vidéo de l’artiste turque Gülsün Karamustafa intitulée Men Crying, de 2001. Immanence est une structure associative créée par deux artistes, Cannelle Tanc et Frédéric Vincent, ayant pour objectif la promotion et la diffusion du travail des artistes.
Men Crying, une triple projection simultanée, sera montrée sur trois murs dans l’espace de la galerie.
Jouant avec l’image des films populaires des années 60 tournés par les célèbres studios de l’école de Yesilçam, qui disparurent lors de l’avènement de la télévision, et de l’invasion du cinéma américain, l’artiste a demandé à Atif Yilmaz, cinéaste turque renommé de cette époque de réaliser trois courtes vidéos de 1 à 3 minutes jouées par trois acteurs illustres.
Dans chacune des vidéos, ces trois hommes souffrent de la rupture avec leurs femmes, ces dernières incarnant la libération de la femme. Tournées en noir et blanc dans des appartements spacieux, ces vidéos créent une atmosphère mélodramatique accompagnées d’une même musique composée par Selim Atakan. À la fin de chacun des films, les trois hommes pleurent la séparation, l’abandon.
Célébration de la profession d’acteur, cette œuvre est une affirmation de la passion que l’artiste a pour le cinéma. Elle renvoie à un phénomène de la société turque des années 60-70, où l’homme par tradition est éduqué avec l’obligation de cacher ses émotions alors qu’au cinéma, sont montrés avec une certaine insistance voire complaisance des hommes pleurant.
Gülsün Karamustafa, née en 1946, figure emblématique de la scène artistique turque, représente le renouveau des artistes femmes en Turquie.